Le Plan d’épargne retraite individuel ou PERIN vous fait désormais profiter de plus d’avantages que l’ancien Plan d’épargne retraite populaire PERP. Rappelons que ce sont des produits à souscrire de manière volontaire pour percevoir des revenus complémentaires à la retraite, sous forme de rentes viagères. Avec le PERIN cependant, les conditions de sortie ont été révisées afin de le rendre plus attractif et dans le but d’inciter davantage d’épargnants à y souscrire.
La sortie en capital au passage à la retraite
Rappelons que le principal intérêt de la souscription à un PER est avant tout la perception de rentes viagères. Celles-ci s’ajouteront aux pensions versées par les caisses de l’État, via la retraite obligatoire et la retraite complémentaire.
Or, avec le PERIN, la sortie en capital de manière intégrale est désormais autorisée, si l’épargnant désire se servir de la somme capitalisée pour financer un projet. Il peut aussi tabler sur une répartition rentes viagères et capital selon ses propres dispositions et sans restriction.
En ce qui concerne la sortie en capital, elle peut être réalisée en une seule fois ou de manière fractionnée. Attention à l’imposition qui peut être élevée en fonction du montant débloqué. Il est donc prudent de simuler à l’avance le montant à débloquer afin d’échapper à une trop forte charge fiscale.
La sortie en rentes viagères au passage à la retraite
Les rentes viagères sont débloquées au moment du départ à la retraite, et le crédirentier les perçoit jusqu’à son décès. Il peut choisir la forme de rente qui est la plus adaptée à ses objectifs, et aussi en tenant compte de son espérance de vie au moment où il part à la retraite. Par exemple : rentes classiques, rentes réversibles, rentes avec annuités garanties, rentes par paliers.
La sortie anticipée en capital
Avec le PERIN, la sortie en capital à tout moment est autorisée, mais seulement sous certaines conditions :
- si les encours sont faibles, généralement inférieurs à 2 000 euros
- si l’épargnant souhaite acheter sa résidence principale : dans ce cas, il peut faire une demande de déblocage de son PERIN sur présentation du contrat d’achat. C’est-à-dire que l’acquisition est tout d’abord réalisée afin de débloquer ensuite le capital engrangé sur un PER
- si l’épargnant se retrouve dans l’un des cas suivants : invalidité, décès du conjoint, surendettement, cessation d’une activité non salariale à la suite d’une liquidation judiciaire, fin de la perception des allocations chômage.
Qui peut souscrire à un PERIN ?
Tout individu désirant épargner une partie de leurs revenus pour garantir une retraite plus confortable peut souscrire à un PERIN. Rappelons que celui-ci représente un des 3 compartiments du PER, les 2 autres étant le PER collectif et le PER catégoriel, qui s’adressent plutôt aux salariés, aux cadres et aux dirigeants d’entreprise.
Le PER individuel est aussi le compartiment du PER à travers lequel les travailleurs indépendants constituent leur épargne. Il remplace ainsi l’ancien contrat Madelin.
Rappel sur l’intérêt de la souscription à l’épargne supplémentaire
Le PER a pour but de se constituer une épargne supplémentaire, c’est-à-dire qui vient s’ajouter à la retraite globale (de base et complémentaire). Cette dernière est obtenue par les cotisations des individus dans la vie active et dépendent du nombre de trimestres acquis – pour la retraite de base – de même que du nombre de points collectés – pour la retraite complémentaire. Or, avec le PER, c’est par le biais des propres versements de l’épargnant que celui-ci prépare sa propre retraite, et c’est l’organisme auprès duquel il a cotisé qui se charge lui-même de verser ses rentes viagères ou son capital au moment où il part à la retraite.